mardi 27 octobre 2009

Et elle pleure à l'idée de finir chauve un jour...

Alors que je rentrais tranquillement de la mairie, le ventre vide mais fière d’avoir finalement obtenu mon « diplôme » de recensement (après deux aller-retour à la mairie pour cause de : discrimination contre les pauvres jeunes filles nées il y a seize ans à Neuilly-sur-Seine puis absence de livret de famille) que je tiens fermement entre mon pouce, mon index et mon majeur gauche, j’ai constaté chez certaines de mes concitoyennes, la présence d’un problème récurrent en matière de mode : le legging.

Je tiens à préciser que je ne suis pas complètement opposée à cet instrument de torture puisque je parviens habituellement à le tolérer, si bien porté, sur les jambes de mes plus proches amies. Cependant il est vrai qu’en de nombreuses circonstances, je peux avoir un peu de mal à apprécier. Prenons l’exemple cette vendeuse quinquagénaire (et je tiens à préciser que c’est juste un exemple, l’âge n’a pas d’importance) qui semblait penser, il y a encore une petite heure, que le legging pouvait être pris pour un simple pantalon. J’étais de retour sur le trottoir après avoir pris le risque inconsidéré de passer au rouge sur le passage clouté en bas de chez moi, quand elle est sortie de son magasin et a crié un énorme « salut, ça va ? » dans ma direction. Ayant réalisé après quelques secondes de surprise qu’elle s’adressait à la jeune fille se trouvant juste derrière moi, j’étais prête à passer mon chemin lorsque j’ai aperçu sa tenue vestimentaire.

J’avoue, j’ai bien aimé son t-shirt. Bleu-gris, un peu long, porté avec un petit coller de perles, c’était assez mignon, même sur une quinquagénaire légèrement botoxée (rien de trop voyant non plus, nous sommes sur la Côte d’Azur tout de même !). Enfin… Ca c’était avant que je me rende compte qu’elle n’avait que ça sur le dos ! Ca, et un legging. Attention les yeux !


Selon Plurielles.fr un legging est un « collant sans pied, épais, de couleur opaque, qui se distingue du collant traditionnel grâce à ses coutures sur les côté ». Je pense que cette courte définition permet assez bien de cerner le problème. Jolies demoiselles, avant de sortir dans la rue avec votre joli t-shirt bleu-gris signé H&M et votre magnifique trouvaille du rayon collant des Galeries Lafayette, demandez vous : « est-ce que je pourrais mettre un simple t-shirt, même long, avec un collant et rien d’autre ? ». C’est peu probable à part si, en pleine séance de câlins avec votre chéri, vous vous trouvez interrompue par le livreur de pizza à qui vous devez absolument ouvrir dans une tenue « décente ». Sous peine d’être donc sanctionnée au mieux pour exhibitionnisme, au pire pour mauvais goût, il parait essentiel d’accepter le fait que ce vêtement n’est rien d’autre qu’un collant que vous devez absolument considérer comme tel. Non à l’association t-shirt + legging qui vous fera ressembler soit à une pute, soit à un gros cochon pas rose.

Vous pourriez peut être m’objecter la jalousie comme motif de cette chronique assassine (ou pas). Et il est vrai que je me révèle souvent jalouse de L., son legging, son mètre soixante-quinze, et son sourire aussi éclatant que Madame Colgate que je rencontre en pub le vendredi soir de temps en temps. C’est donc la raison pour laquelle j’ai pris l’exemple de cette magnifique quinquagénaire botoxée. Là, je suis inattaquable.

Je vous aime qui que vous soyez.

C’est tout pour le moment.

Votre fidèle voix.

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