When preparing to travel, lay out all your clothes and all your money. Then take half the clothes and twice the money - Susan Hellen
Si l'emmerdement suprême donnait des chorégraphies assez étranges au début de l'été :
(I have to say I don't look that FAT in real life)
Il donne aujourd'hui une irrésistible envie d'aller voir Georginou au cinéma. Scéance In The Air à 19h30... Plus qu'une heure et demi. Vacances, délivrez moi !
Je vous jure qu'il y a quelque chose que vous ne comprenez pas. Je la vois tous les jours ou presque quand je promène mon chien. Elle est sur son ordinateur, tous les soirs à la même heure à taper des choses que je ne comprends pas, à écrire des mots que je ne lis pas. Cet appartement au rez-de-chaussée m'obsède, son occupante aussi, parce qu'elle ne me voit pas et parce que moi, je la vois.
Cette fille, elle a les cheveux foncés et les yeux noirs, la mèche sur le côté, emblème de sa génération, partagée entre Harry Potter et la toute nouvelle virtualité de la vie. Je me suis toujours demandée quel logiciel elle utilisait, si elle avait mon âge, si elle faisait des études en informatique, si elle pourrait être une de mes copines. Peut-être ne le saurais-je jamais.
Tous les soirs, je ne vois qu'elle et je suis fascinée. Ne vous méprenez pas sur la nature de mes sentiments, elle ne m'attire absolument pas. Je ne m'attache malheureusement qu'aux connards, c'est une question d'éthique. Mais cette fille me dérange, elle et sa personnalité énigmatique, son air supérieur que je ne parvient pas à déchiffrer.
Mon imagination virevolte je commence à m'imaginer sa vie, son oeuvre et le personnage révolté de théâtre qu'elle pourrait incarner. Je me demande si elle vit seule dans ce grand appartement, si elle a un copain, un fiancé, un chat ou des poissons rouges.
Sa manière de se tenir me choque presque. Elle a un ordinateur portable blanc cassé, un lit à côté, et elle reste pourtant tous les soirs à son bureau, bien droite, les deux pieds parfaitement alignés face à sa chaise. Fait-elle réellement partie de cette génération de glandeurs à laquelle je suis aussi censée appartenir ?
Le lendemain, c'est son père que j'aperçois à sa place. Cette même façon de se tenir devant ce même logiciel, je pense que c'est bien lui, celui qui partage la moitié de son ADN. Je me demande ce qu'ils ont en commun, ce qui les sépare. Peut-être finalement est-il un espion de la CIA, un agent double qui fait son rapport tous les soirs sur un ordinateur encodé caché au fin fond de la vieille Europe. Et si elle aussi était une espionne ? Et si elle avait les gènes de son père, comme Sidney Bristow dans Alias ?
Peut être veut-elle que je raconte son histoire. Ou la mienne ?
2 commentaires:
alors la !!!
japlaudi pas d'une main , ni des 2 main mais avec mes pieds aussi ma bouche !
avec tout !!!!
je dit bravo !!!
quelle fraicheur!!!
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